(Correspondance) - Permettre aux communautés rurales et autres acteurs fonciers de la région de contribuer au débat national sur la réforme foncière en vigueur au regard de leurs préoccupations spécifiques et du développement de la vallée en général. Telle est l’une des visées de l’atelier régional de deux jours qui s’est ouvert hier dans un hôtel de Saint-Louis. A l’initiative du Programme d’appui aux communautés rurales de la vallée du fleuve Sénégal (Pacr/Vfs), ce séminaire vient en appoint aux rencontres tenues dans les communautés rurales de la zone d’intervention du programme dans les départements de Saint-Louis, Dagana et Podor. Seront ainsi capitalisées l’ensemble des propositions collectées au cours de ces différentes instances de réflexion.
Ce conclave devrait également permettre de contribuer à la définition d’une nouvelle politique foncière. La mise en exergue de la diversité, de la complexité et surtout de la sensibilité des questions foncières est alors attendue de la part des acteurs, au cours de ce séminaire, si l’on en croit l’expert foncier au programme. ‘Au Sénégal, il y a une législation foncière en cours. Tous les acteurs s’accordent pour apporter des retouches à cette législation. Cette rencontre est un moyen pour permettre aux acteurs locaux de s’exprimer sur ce projet de réforme et d’apprécier la réforme foncière afin que la prochaine législation puisse prendre en charge les attentes et besoins du milieu rural’, a déclaré Kader Fanta Ngom.
‘Cet atelier entre dans le cadre d’une réflexion sur la gestion des terres avec la participation des populations locales, des services techniques, des représentants de l’Etat, des partenaires au développement et de la société civile afin d’affiner l’administration foncière dans les communautés rurales et proposer un cadre juridique et technique approprié pour améliorer la gestion des terres’, a indiqué le document de référence.
Le coordonnateur du Pacr/Vfs, Cheikh Guissé, est revenu, dans son discours d’ouverture, sur la recrudescence des problèmes fonciers sur la rive gauche du fleuve Sénégal. Des soucis posés, rappelle-t-il, sur le passage entre les systèmes traditionnels de production fondés, en partie, sur les cultures de décrue et un système de production entièrement nouveau, axé sur l’irrigation rendue possible par la construction d’infrastructures hydro-agricoles. ‘Logiquement, la révolution agraire qu’entrainent ces aménagements implique une transformation des systèmes fonciers.
Comme ces derniers étaient en relation étroite avec les structures sociales et que la loi sur le Domaine national promulguée en 1964, juste après l’indépendance, révèle de nombreuses ambiguïtés, le domaine foncier dans la vallée parait aujourd’hui à l’origine de nombreux problèmes, notamment sur le plan socioéconomique’, renchérit-t-il. Selon lui, la loi 64-46 du 17 juin 1964 (portant sur le Domaine national) a été, certes, une bonne trouvaille de l’Etat Sénégalais ‘car ayant permis la sauvegarde des ressources foncières et du coup la stabilité sociale ; il a été un verrou contre le pillage des ressources’. Il faudrait, toutefois, au-delà des acquis, l’interroger sur ‘sa capacité à faire jouer à la ressource certaines fonctions fondamentales liées à la production agricole, à l’autosuffisance alimentaire au niveau des exploitations familiales, à l’investissement, à l’amélioration du niveau de vie des familles rurales…’, a-t-il soutenu.
Aïda Coumba DIOP
Walf
Ce conclave devrait également permettre de contribuer à la définition d’une nouvelle politique foncière. La mise en exergue de la diversité, de la complexité et surtout de la sensibilité des questions foncières est alors attendue de la part des acteurs, au cours de ce séminaire, si l’on en croit l’expert foncier au programme. ‘Au Sénégal, il y a une législation foncière en cours. Tous les acteurs s’accordent pour apporter des retouches à cette législation. Cette rencontre est un moyen pour permettre aux acteurs locaux de s’exprimer sur ce projet de réforme et d’apprécier la réforme foncière afin que la prochaine législation puisse prendre en charge les attentes et besoins du milieu rural’, a déclaré Kader Fanta Ngom.
‘Cet atelier entre dans le cadre d’une réflexion sur la gestion des terres avec la participation des populations locales, des services techniques, des représentants de l’Etat, des partenaires au développement et de la société civile afin d’affiner l’administration foncière dans les communautés rurales et proposer un cadre juridique et technique approprié pour améliorer la gestion des terres’, a indiqué le document de référence.
Le coordonnateur du Pacr/Vfs, Cheikh Guissé, est revenu, dans son discours d’ouverture, sur la recrudescence des problèmes fonciers sur la rive gauche du fleuve Sénégal. Des soucis posés, rappelle-t-il, sur le passage entre les systèmes traditionnels de production fondés, en partie, sur les cultures de décrue et un système de production entièrement nouveau, axé sur l’irrigation rendue possible par la construction d’infrastructures hydro-agricoles. ‘Logiquement, la révolution agraire qu’entrainent ces aménagements implique une transformation des systèmes fonciers.
Comme ces derniers étaient en relation étroite avec les structures sociales et que la loi sur le Domaine national promulguée en 1964, juste après l’indépendance, révèle de nombreuses ambiguïtés, le domaine foncier dans la vallée parait aujourd’hui à l’origine de nombreux problèmes, notamment sur le plan socioéconomique’, renchérit-t-il. Selon lui, la loi 64-46 du 17 juin 1964 (portant sur le Domaine national) a été, certes, une bonne trouvaille de l’Etat Sénégalais ‘car ayant permis la sauvegarde des ressources foncières et du coup la stabilité sociale ; il a été un verrou contre le pillage des ressources’. Il faudrait, toutefois, au-delà des acquis, l’interroger sur ‘sa capacité à faire jouer à la ressource certaines fonctions fondamentales liées à la production agricole, à l’autosuffisance alimentaire au niveau des exploitations familiales, à l’investissement, à l’amélioration du niveau de vie des familles rurales…’, a-t-il soutenu.
Aïda Coumba DIOP
Walf