Cette annonce a été faite lors d'une cérémonie présidée par le Chef de l'État à Tanaff, dans le cadre du lancement des travaux de la première phase du Projet d'amélioration des corridors routiers Bissau-Dakar. Le choix de démarrer sur fonds propres permettra de "réduire le coût global de l'ouvrage et d'en accélérer la mise en œuvre", a précisé Bassirou Diomaye Faye.
Un pont pour soulager le vétuste Émile Badiane
"Le futur pont vise à améliorer durablement la mobilité urbaine à Ziguinchor, à fluidifier le trafic et à soutenir les activités économiques de la région, fortement dépendantes des échanges routiers", a expliqué le Président. L'état du pont Émile Badiane, un ouvrage stratégique vieux de 46 ans reliant Ziguinchor au reste de la région, figure en effet parmi les principales préoccupations des populations de la capitale du sud du Sénégal.
Le pont actuel, inauguré en 1979, souffre de vétusté et peine à absorber le trafic croissant de cette ville en pleine expansion. La construction d'un second pont apparaît donc comme une nécessité urgente pour désenclaver la Casamance et faciliter les échanges économiques dans cette région au potentiel considérable.
La boucle du Fogny, autre chantier stratégique
Dans le cadre du désenclavement de la Casamance, le président de la République a également réaffirmé la volonté du gouvernement de réaliser la boucle du Fogny, un axe stratégique pour la connectivité régionale. Dans cette perspective, les travaux du tronçon Bignona-Diouloulou seront engagés prochainement, avant ceux reliant Diouloulou à Kafountine.
Le Chef de l'État a souligné l'importance de ces infrastructures pour le développement économique, touristique et social de la zone. La boucle du Fogny, projet réclamé depuis des décennies par les populations, permettra de relier plusieurs localités actuellement difficiles d'accès, notamment pendant la saison des pluies.
Une vision d'équité territoriale
Ces projets majeurs s'inscrivent dans la vision du Plan Diomaye pour la Casamance et des nouvelles autorités, destinée à renforcer l'équité territoriale et à stimuler la croissance à travers des investissements structurants dans les régions longtemps marginalisées.
L'engagement de 25 milliards FCFA sur fonds propres pour le second pont de Ziguinchor témoigne de la détermination du gouvernement à accélérer le développement de la Casamance, sans attendre l'hypothétique mobilisation de financements extérieurs qui retardent souvent la réalisation des grands projets d'infrastructures au Sénégal.
Avec le déminage, le bitumage de routes transfrontalières et maintenant le second pont de Ziguinchor, la Casamance vit une véritable révolution infrastructurelle qui devrait transformer durablement le visage et l'économie de cette région naturelle du sud du Sénégal.



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