C’est avec une vive émotion et une infinie tristesse que j’ai appris le rappel à Dieu de mon frère et ami Babacar SY, Président-Fondateur de l’École Supérieure de Commerce de Dakar. 
   
Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages sont unanimes. Elogieux et sincères. Ils viennent de Saint-Louis, de Dakar, de Djibouti, de Paris. Ils résonnent d’Afrique et d’ailleurs. Ils honorent un sénégalais estimé et respecté. Un africain utile au continent qui avait compris très tôt « la nécessité de se former, de s’armer de sciences jusqu’aux dents et d’arracher notre patrimoine culturel » pour reprendre les mots du professeur Cheikh Anta DIOP.
   
Homme d’une grande spiritualité, Babacar était un intellectuel intégral, un penseur fécond, un homme d’équilibre, à l’analyse fine et juste. Un humaniste, un homme de culture et un esprit subtil. C’était un grand monsieur à tous les sens du terme ; d’une grande courtoise et d’une élégance rare, avec à la fois le charisme qui impose le respect et la simplicité des gens vraiment distingués.
   
Babacar était un homme de défis, entrepreneur hors pair, travailleur acharné, un grand dirigeant écouté et respecté. Il était homme de vertu et d’humilité. Militant d’une Afrique debout, qui travaille, qui invente et qui avance.
   
Il a incarné l’excellence académique et entrepreneuriale pour nombre d’entre nous. Primus inter pares.
   
Babacar était de ces hommes à qui l’on est fier de rendre, publiquement, un hommage sincère. De son vivant. Et encore plus aujourd’hui.
   
En le faisant, nous honorons une amitié et une fraternité. Une conscience qui ne s’éteint pas.
   
Et pour paraphraser le Président Senghor, « il n’est pas mort gratuit. Il est le témoin de l’Afrique immortelle, il est le témoin du monde nouveau qui sera demain ».
   
J’ai eu le privilège de cheminer à ses côtés pendant dix années décisives, à Sup de Co, de 1993 à 2003, au moment même où prenait forme son grand rêve : celui de doter le Sénégal et l’Afrique d’une institution d’excellence capable de former les cadres et dirigeants dont notre continent avait tant besoin. Pionnier et visionnaire éclairé.
   
Nos liens, tissés il y a 32 ans, ne se sont jamais défaits. Ils sont le symbole de la fraternité. La fraternité pour la dignité de la condition humaine.
   
A ses côtés, j’ai pu mesurer, jour après jour, la force de sa vision, la rigueur de son travail et l’immensité de son engagement au service de la jeunesse africaine. Babacar incarnait la conviction que l’éducation est la première richesse d’une nation. Il voyait en chaque étudiant une promesse pour l’avenir, et il a consacré toute son énergie à faire éclore ces promesses.
   
Homme de caractère, de principe et de vérité, il fut à la fois un bâtisseur, un pédagogue et un visionnaire. Mais au-delà de la figure qu’il représentait, il fut pour moi un frère, un guide attentif, exigeant et bienveillant. Dix années d’un compagnonnage sincère ont forgé nos riches liens, que ni le temps ni les vicissitudes inhérentes de la vie n’ont pu altérer.
   
A ses côtés, j’ai appris la patience, la retenue, le dépassement, la tolérance et le pardon. Il savait « qu’un homme, ça s’empêche » pour reprendre Camus. Dans son intimité, j’ai appris à détester la médiocrité et la paresse. Avec lui, j’ai développé une culture du travail et de la responsabilité, seuls gages de réussite durable.
   
Il croyait profondément en l’Ecole. Cette Ecole qui promeut l’effort, le mérite et l’égalité des chances ; cette école qui lui a permis d’accéder à la réussite sociale et intellectuelle et qui garantit à chacun que son avenir ne sera pas déterminé par l’aisance économique ou l’indigence de ses parents.
   
Il savait que l’Ecole doit rester l’espace de tous les possibles, le lieu des ascensions fulgurantes, de la conquête des responsabilités et de la confiance retrouvée ; un lieu de progrès et d’espérance. Mais il savait aussi que « là où la lumière est vive, l’ombre s’épaissit d’autant ».
   
Il a formé et éveillé les consciences de milliers d’africains qui sont aujourd’hui les continuateurs de sa pensée et de son œuvre. Je pense donc à toute cette communauté de diplômés, d’étudiants, d’enseignants, de collaborateurs. Tous savent ce que Babacar a été. Ils savent à la suite de Lincoln, qu’au final, « ce qui compte, ce ne sont pas les années qu’il y a eu dans la vie ; c’est la vie qu’il y a eu dans les années ». Il aimait profondément les gens. Il était sensible à leur condition.
   
Sa famille et ses amis se souviennent du protecteur, du généreux et du fidèle dans la relation.
   
C’est tout un continent qui perd un de ses artisans les plus dévoués et un de ses plus dignes fils. Le Sénégal et l’Afrique lui doivent d’avoir formé, inspiré et élevé des milliers d’hommes et de femmes qui, à leur tour, assument son héritage dans leurs trajectoires personnelles et professionnelles.
   
Je veux donc leur dire qu’ils ont, aujourd’hui, la responsabilité de porter l’histoire de Babacar et de transmettre le legs. Ils doivent la faire connaitre, la faire enseigner et permettre à chaque génération d’assumer sa part de réinvestissement intellectuel et de liberté.
   
Je mesure la peine de toute cette communauté et je leur témoigne ma solidarité, mon affection et mon amitié. J’exprime ma profonde compassion et présente mes sincères condoléances à Nafi, son épouse, et à ses enfants Abdoul Aziz Jr, Yasmine, Pape Birame et Djamila. Ils peuvent être fiers de lui.
   
Par son exemple, Babacar est entré au Panthéon de l’histoire de notre pays et de l’Afrique.
   
Que son œuvre demeure vivante, que son souvenir reste lumineux, et que Dieu lui accorde Sa miséricorde et qu’il l’accueille en Son paradis éternel !
   
Dr Pape Madické DIOP
Président Fondateur de BEM
   
				 
			 Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages sont unanimes. Elogieux et sincères. Ils viennent de Saint-Louis, de Dakar, de Djibouti, de Paris. Ils résonnent d’Afrique et d’ailleurs. Ils honorent un sénégalais estimé et respecté. Un africain utile au continent qui avait compris très tôt « la nécessité de se former, de s’armer de sciences jusqu’aux dents et d’arracher notre patrimoine culturel » pour reprendre les mots du professeur Cheikh Anta DIOP.
Homme d’une grande spiritualité, Babacar était un intellectuel intégral, un penseur fécond, un homme d’équilibre, à l’analyse fine et juste. Un humaniste, un homme de culture et un esprit subtil. C’était un grand monsieur à tous les sens du terme ; d’une grande courtoise et d’une élégance rare, avec à la fois le charisme qui impose le respect et la simplicité des gens vraiment distingués.
Babacar était un homme de défis, entrepreneur hors pair, travailleur acharné, un grand dirigeant écouté et respecté. Il était homme de vertu et d’humilité. Militant d’une Afrique debout, qui travaille, qui invente et qui avance.
Il a incarné l’excellence académique et entrepreneuriale pour nombre d’entre nous. Primus inter pares.
Babacar était de ces hommes à qui l’on est fier de rendre, publiquement, un hommage sincère. De son vivant. Et encore plus aujourd’hui.
En le faisant, nous honorons une amitié et une fraternité. Une conscience qui ne s’éteint pas.
Et pour paraphraser le Président Senghor, « il n’est pas mort gratuit. Il est le témoin de l’Afrique immortelle, il est le témoin du monde nouveau qui sera demain ».
J’ai eu le privilège de cheminer à ses côtés pendant dix années décisives, à Sup de Co, de 1993 à 2003, au moment même où prenait forme son grand rêve : celui de doter le Sénégal et l’Afrique d’une institution d’excellence capable de former les cadres et dirigeants dont notre continent avait tant besoin. Pionnier et visionnaire éclairé.
Nos liens, tissés il y a 32 ans, ne se sont jamais défaits. Ils sont le symbole de la fraternité. La fraternité pour la dignité de la condition humaine.
A ses côtés, j’ai pu mesurer, jour après jour, la force de sa vision, la rigueur de son travail et l’immensité de son engagement au service de la jeunesse africaine. Babacar incarnait la conviction que l’éducation est la première richesse d’une nation. Il voyait en chaque étudiant une promesse pour l’avenir, et il a consacré toute son énergie à faire éclore ces promesses.
Homme de caractère, de principe et de vérité, il fut à la fois un bâtisseur, un pédagogue et un visionnaire. Mais au-delà de la figure qu’il représentait, il fut pour moi un frère, un guide attentif, exigeant et bienveillant. Dix années d’un compagnonnage sincère ont forgé nos riches liens, que ni le temps ni les vicissitudes inhérentes de la vie n’ont pu altérer.
A ses côtés, j’ai appris la patience, la retenue, le dépassement, la tolérance et le pardon. Il savait « qu’un homme, ça s’empêche » pour reprendre Camus. Dans son intimité, j’ai appris à détester la médiocrité et la paresse. Avec lui, j’ai développé une culture du travail et de la responsabilité, seuls gages de réussite durable.
Il croyait profondément en l’Ecole. Cette Ecole qui promeut l’effort, le mérite et l’égalité des chances ; cette école qui lui a permis d’accéder à la réussite sociale et intellectuelle et qui garantit à chacun que son avenir ne sera pas déterminé par l’aisance économique ou l’indigence de ses parents.
Il savait que l’Ecole doit rester l’espace de tous les possibles, le lieu des ascensions fulgurantes, de la conquête des responsabilités et de la confiance retrouvée ; un lieu de progrès et d’espérance. Mais il savait aussi que « là où la lumière est vive, l’ombre s’épaissit d’autant ».
Il a formé et éveillé les consciences de milliers d’africains qui sont aujourd’hui les continuateurs de sa pensée et de son œuvre. Je pense donc à toute cette communauté de diplômés, d’étudiants, d’enseignants, de collaborateurs. Tous savent ce que Babacar a été. Ils savent à la suite de Lincoln, qu’au final, « ce qui compte, ce ne sont pas les années qu’il y a eu dans la vie ; c’est la vie qu’il y a eu dans les années ». Il aimait profondément les gens. Il était sensible à leur condition.
Sa famille et ses amis se souviennent du protecteur, du généreux et du fidèle dans la relation.
C’est tout un continent qui perd un de ses artisans les plus dévoués et un de ses plus dignes fils. Le Sénégal et l’Afrique lui doivent d’avoir formé, inspiré et élevé des milliers d’hommes et de femmes qui, à leur tour, assument son héritage dans leurs trajectoires personnelles et professionnelles.
Je veux donc leur dire qu’ils ont, aujourd’hui, la responsabilité de porter l’histoire de Babacar et de transmettre le legs. Ils doivent la faire connaitre, la faire enseigner et permettre à chaque génération d’assumer sa part de réinvestissement intellectuel et de liberté.
Je mesure la peine de toute cette communauté et je leur témoigne ma solidarité, mon affection et mon amitié. J’exprime ma profonde compassion et présente mes sincères condoléances à Nafi, son épouse, et à ses enfants Abdoul Aziz Jr, Yasmine, Pape Birame et Djamila. Ils peuvent être fiers de lui.
Par son exemple, Babacar est entré au Panthéon de l’histoire de notre pays et de l’Afrique.
Que son œuvre demeure vivante, que son souvenir reste lumineux, et que Dieu lui accorde Sa miséricorde et qu’il l’accueille en Son paradis éternel !
Dr Pape Madické DIOP
Président Fondateur de BEM

 
			  
			  
			  
			  
			  
			  
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