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Alioune Badara Cissé: « Nous n’avons pas le droit de déshonorer publiquement Macky Sall »

Dimanche 10 Février 2013

L’ancien ministre des Affaires étrangères, Alioune Badara Cissé, a signifié samedi aux jeunes militants de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir) ayant interrompu le même jour la cérémonie de lancement des activités de la Convergence des cadres républicains (CCR) du département de Fatick qu’ils n’avaient pas le droit de ’’déshonorer publiquement’’ le secrétaire général du parti, Macky Sall.


Alioune Badara Cissé: « Nous n’avons pas le droit de déshonorer publiquement Macky Sall »
Mécontents de la non-matérialisation des promesses d’emplois qui leur auraient été faites par des responsables de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), ces jeunes, arborant des brassards rouges, ont momentanément interrompu la rencontre en faisant irruption au Centre départemental d’assistance et de formation pour la femme (CEDAF) de Fatick.

‘’Ce qui est arrivé à Fatick, on ne peut même pas le faire à Ziguinchor, à Saint-Louis, à Kédougou à, Tambacounda, à Louga, ailleurs. Par conséquent, on ne peut surtout pas le faire à ici à Fatick, où est issu l’actuel président de la République’’, a-t-il dit avec fermeté.

Et d’ajouter: ‘’Vous ne pouvez pas, après avoir généré le seul Fatickois qui a occupé les fonctions de Premier ministre, de président de l’Assemblée nationale, jusqu’au poste de président de la République pour après vous mettre après à jeter des cailloux.’’

‘’On ne vous l’aurait pas dit. On vous aurait absolument rien dit. Le parti n’acceptera pas d’être l’otage de qui que ce soi’’, a-t-il averti.

Poursuivant son propos, il a ajouté : ‘’C’est armés de votre dignité que vous avez navigué avec chacun d’entre nous. Cela s’arrête là. Cela ne vous donne ni le droit de prendre des ministres de la République pour cibles et encore moins pour otages’’, a-t-il dit.

Pour Alioune Badara Cissé, ce qui est arrivé samedi à Fatick ne grandit par le parti, encore moins le président de la République, Macky Sall, qui est originaire de ce département.

S’exprimant à la reprise des travaux du panel, en présence de ministres et responsables de l’APR, dont Abdou Latyf Coulibaly, Thierno Alassane Sall, et Mbagnick Ndiaye, M. Cissé a déclaré : ‘’Aujourd’hui qu’une étape est atteinte dans la trajectoire politique du Secrétaire général de l’APR, Macky Sall, nous n’avons pas le droit de le déshonorer publiquement.’’

Tous les ministres et responsables du parti présents à cette cérémonie ont ’’condamné’’ un tel événement, appelant les jeunes manifestants à être ’’patients’’ et à ’’plus de responsabilité’’.

Samedi, les organisateurs s’apprêtaient à démarrer les travaux quand, brusquement, les jeunes manifestants, qui sont aussi des militants du parti, ont fait irruption dans la cour du Centre départemental d’assistance et de formation pour la femme (CEDAF).

Une bagarre a alors éclaté avec d’autres jeunes, qui étaient sur les lieux. Profitant du tumulte, des jeunes qui étaient dehors ont, à ce moment là, commencé à jeter des pierres dans la salle, obligeant Abdou Latyf Coulibaly, Thierno Alassane Sall, et Mbagnick Ndiaye, tous des ministres et responsables de l’APR, à quitter les lieux.

Après des heures d’interruptions, les communications, prévues lors de la cérémonie, n’ont finalement pu être faites qu’après que des éléments de la Gendarmerie nationale, appelés en renfort, ont pris position aux alentours du CEDAF.

La médiation du ministre d’Etat, Mbaye Ndiaye, qui est allé à la rencontre des jeunes en colère, a aussi certainement aidé à décrisper la situation.

(APS)


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1.Posté par mbagnic le 10/02/2013 21:37
Le Président de la République est certes une institution que tout citoyen se doit de respecter. Mais le parti politique offre à ses militants un espace d’expression libre. C’est dans ses instances que les débats sur la vie de la Nation doivent se tenir pour permettre aux responsables politiques de recueillir les doléances de la base et de dessiner des pistes de solutions pour les nombreux problèmes auxquels les différentes couches de population sont confrontées. Nos jeunes camarades de Fatick, à l’image de la jeunesse sénégalaise toute entière souffrent le martyr dans un contexte de morosité où l’espoir né de l’avènement du Président Macky au pouvoir commence à laisser la place à une attente qui dure générant logiquement un mécontentement compréhensible. Le régime actuel est sûrement entrain de faire les efforts nécessaires pour relancer l’économie de ce pays par les mesures d’ajustement macro-économiques prises depuis l’installation du gouvernement d’Abdoul Mbaye. Mais les sénégalais sont pressés de voir les fruits de la rupture annoncée. Les jeunes forment la couche vulnérable qu’il faut vite rassurer par la mise en place de petits projets intégrés quand on sait que l’Etat n’a pas pour vocation de créer des emplois suffisants. Le secteur privé, compte tenu du contexte actuel pollué par cette traque de biens mal acquis, joue la prudence en attendant des lendemains plus sereins.
C’est dire que, si du côté de nos camarades, on doit rester digne et patient, du côté des responsables de l’APR, on devrait plus aider le Président Macky Sall à trouver rapidement les solutions idoines pour soulager les couches les plus vulnérables. ABC a bien fait d’appeler à la retenue car l’APR, à travers le Président Macky Sall a la responsabilité de ce pays et c’est quand même le coordonnateur de ce parti. Faisons que Le Sénégal que nous chérissons tant reste un havre de paix. Après près d’un an de mandat, les quelques mesures sociales déjà prises donnent l’espoir que l’environnement économique peut être amélioré afin d’offrir au PEUPLE sénégalais l’occasion de vivre dans de meilleures conditions. Mais alors pressons un peu le pas Monsieur le Président.

2.Posté par BENAR Papa Birahim Douta ( COJER Rufisque) le 14/03/2013 11:56
Mbagnick t'a tout dit et bien dit. Notre problème cependant nous les Sénégalais c'est que nous manquons d'objectivité. Il est vrai que malgré les moyens peu suffisants dont dispose l’État par rapport à toutes ces demandes (sociale; énergétiques...), force aurait été d'accepter que OUI le régime en place est en train de bien faire. J'aime pas cité "Le Président" dans ces situations car Feu Kéba Mbaye disait dans son ouvrage "les propos d'un juge" disait je le cite "Mr Le Président vous ne serait pas chanté pour avoir été l'auteur de ces grandes réussites, mais que devant les grands échecs vous serez toujours le seul responsable". Et envers mes fréres de parti j'aimerai les inviter à ne jamais confondre notre Secrétaire National de Parti et Le Président. Pour ne pas donner l'occasion à un tiers de nous rappeler à l'ordre des choses.
Je ne saurai terminer sans pour autant saluer la sagesse de Maître Cissé et sa loyauté envers notre Secrétaire National.
Puisse Dieu bénir Le Sénégal.

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