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Contribution: IDrissa Seck ou la maladresse des habiles

Dimanche 3 Juillet 2011

Contribution: IDrissa Seck ou la maladresse des habiles
Il est des hommes qui cherchent tellement l’habileté et la ruse qu’ils en deviennent maladroits et presque tortueux. L’homme politique Thiessois, Idrissa Seck, appartient peut être à cette catégorie. Et c’est malheureux pour lui. Il vient encore une fois de rater un grand moment de l’histoire politique du Sénégal.
En voulant trop jouer aux intelligents, l’ancien premier ministre déchu du Sénégal s’est mis en marge de ce grand mouvement insoupçonné du 23 juin qui a déferlé sur le Sénégal. Un mouvement qui est en passe de dessiner la trajectoire politique du Sénégal ( ?). Du reste ce mouvement, par son caractère total, est une lame de fond qui vient directement du peuple c’est-à-dire du Sénégal d’en bas. Idrissa Seck s’il était génial comme il le laisse apparaître de façon ostentatoire, il aurait soupçonné un tant soit peu cette vague qui était sur le point de balayer littéralement le régime de Wade cette après midi du 23 juin. Mais Idrissa Seck s’est éloigné du peuple depuis bien des années même s’il est d’une extraction sociale modeste. Il est trop amoureux des sommets vertigineux qu’il perd la vision directe des événements qui se déroulent à ses pieds. C’est l’une des explications de son absence étrange ce jour mémorable du 23juin. Depuis lors, une accusation a surgit et c’est une accusation grave. Idrissa Seck malgré ses dénégations est toujours soupçonné d’être le complice de ce fameux ticket présidentiel qui a failli assommer le peuple Sénégalais.
Vrai ou faux, ce soupçon mortel est perçu aujourd’hui comme une trahison ignoble par bien des observateurs. Mais Idrissa Seck n’est pas le seul politicien sénégalais qui pense que les voies du pouvoir sont faites de raccourcis.
En vérité, le calcul d’Idrissa Seck est très simple, il est cousu de fil blanc : Le Thiessois ne veut pas lâcher le PDS, qui pour lui, reste un grand appareil, un tremplin, un raccourci vers le fauteuil présidentiel. Si jamais le conseil constitutionnel invalide la candidature de wade, c’est l’occasion rêvé par Idrissa Seck d’utiliser la masse électorale du PDS pour se substituer au candidat wade. Voilà la stratégie d’Idrissa Seck au risque de se faire beaucoup d’ennemis. Ses distances vis-à-vis du mouvement du 23 juin est un calcul réfléchi et risqué à la fois qui dénote chez l’homme un total manque de confiance en soi malgré les apparences. Idrissa Seck est un homme qui surestime la force des mots en politique oubliant du coup que la phraséologie, qui le caractérise, n’est pas forcément un discours élaboré. Idy, comme l’appelle ses affidés, n’a jamais réussi à élaborer un discours. Il n’en a pas l’envergure intellectuelle et politique. Le discours politique n’est pas un ramassis de « mots adroitement juxtaposés et de périphrases aussi sonores qu’inutiles » pour parler comme un célèbre auteur. Le discours est un ensemble de concepts, de postures, d’actes et de parole. Ce sont les actes qui informent la parole. Lorsque les actes sont défaillants, la parole devient creuse et perd tout son mordant. Il suffit d’écouter Idrissa Seck lors de sa conférence de presse pour savoir que cet homme a perdu tout son mordant. Le charme de la séduction et de la manipulation sont le lot des sous-politiciens alors que les grands hommes politiques ont marqué leur temps par le charme continu de la sincérité et de la vertu.
Les intentions d’Idrissa Seck sont tellement fortes et évidentes qu’elles ne peuvent surprendre, or la surprise est une arme redoutable en politique. Il oublie ou ignore que tous les grands hommes politiques sont entrés dans l’histoire par accident donc par surprise. L’exemple De Gaulle est très illustratif à ce sujet. De Gaulle était méconnu ou presque avant son appel du 18 juin.
La politique a deux matrices essentiellement : la fortune (c’est-à-dire la chance, la providence ou le destin) et la vertu (ou la capacité par une grande faculté morale à insuffler une direction à l’action politique). La vertu n’a jamais été absente de l’action des grands hommes de ce monde. La politique est une grande fabrique d’idées-actions. Une idée politique doit être suffisamment puissante pour agir d’elle-même sans béquilles. Peu d’hommes politiques se sont hissés à ce niveau. Jusqu’ici on ne connait à Idrissa Seck aucune grande idée politique. Les producteurs de grandes idées politiques sont les hommes historiques. Les autres même s’ils sont talentueux restent de vulgaires politiciens. On peut être talentueux sans être un grand homme. Idrissa Seck est de cette catégorie.
Il oublie que jusqu’ici aucun Cayorien n’a réussi à se hisser au plus haut niveau de l’état. Ceci n’est pas une donnée, c’est plutôt un fait qui, du reste n’est pas définitif. Abdoulaye Wade est de l’espace Cayorien, mais si on lui applique la théorie de l’enjambement culturel il peut appartenir à un autre espace.
Les Cayoriens sont réputés très futés. Mais quand l’intelligence devient un procédé elle se transforme en une chose maladroite et vulgaire. C’est la principale faiblesse d’Idrissa Seck. Cela ne veut nullement dire que les Cayoriens sont trop malins pour inspirer confiance oubien qu’ils ne sont pas suffisamment vertueux. Des Cayoriens aussi valeureux et vertueux comme Ousmane Ngom, Boubacar Sall et Alioune M’baye Palla sont aujourd’hui une fièreté pour tout le terroir.
La question est de savoir si dans la science politique sénégalaise, le terroir est un facteur heuristique qui favorise ou non les candidats. La réponse n’est pas évidente.

KHALIFA TOURE/lanalyste.com



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1.Posté par ADY DIAW le 04/07/2011 16:22
.A chaque individu son caractère, son éducation, sa descendance.

Le sénégal est un pays civilisé ou cohabitent des gens de vertu et toutes nationalités confondues, promptent a relever les défis.
Par contre, il y'a des gens de la trempe de M k f qui n'honore ni ne respecte son pays et ses leaders.
Qu'il sache que Idrissa Seck est un feu allumé par l'Omniprésent, vous devrez attisser ce feu ou carément vous taire.
Un qui peut etre ton fils vous a donnner une lecon de morale vous devrez en prendre acte.

2.Posté par Seydou Ba le 06/07/2011 10:47
C'est dommage au Sénégal on aime tellement critiquer gratuitement les autres sans pour autant se soucier de ses tares ou défauts. Un pays a besoin de tous ses fils et tout un chacun a droit de demander les suffrages du peuple s'il remplit les conditions requises par la loi fondamentale. Laissons à chacun sa chance qu'on soit pour ou contre lui. C'est ça la démocratie. Idrissa Seck quoi qu'on puisse lui dire a fait ses preuves. Il a osé braver le chef redouté, à ses risques et périls. Il a joué et a gagné, deux fois: traduit devant la cour de justice, inculpé et incarcéré, il s'est battu dignement et a bénéficié d'un non lieu total. Blanchi de toutes les poursuite, je crois qu'il a le droit de poursuivre sa carrière politique sans entraves. On peut tout lui reprocher mais il faut lui reconnaitre une constance dans ses déclarations pour les faits qui lui étaient reprochés. Voilà un homme qui croit en lui et qui se bat pour atteindre les sommets. Dans le paysage politique sénégalais, personne ne peut désormais exclure Idy , qui a toujours maintenu sa base affective et qui est arrivé second lors des dernières élections présidentielles. Donc compte tenu de cet état de fait il peut valablement espérer prendre la première place car la candidature du premier de l'époque risque d'être invalide et que le troisième larrons Ousmane Tanor est train de tergiverser dans benno. Idy reste bien placé dans l'échiquier politique et dans le coeur des sénégalais. C'est un des meilleurs profils que compte le champ politique sénégalais. On peut louer son courage son intelligence et sa perspicacité. Il symbolise l'avenir. Idy pouvait rester dans les chauds draps de Wade et attendre sagement qu'il parte, mais c'est quelqu'un de vertueux qui n'accepte pas tout. Il a osé claquer la porte au moment où il pouvait tout avoir en entrant dans les rangs. C'est quelqu'un qui a l'étoffe d'un dirigeant car il a du caractère. Donc les chiens aboient et la caravane passe.... Vivement pour Idy 4ème président du Sénégal.

3.Posté par Pape Amadou DIENG le 12/07/2011 20:21
D'abord Boujour à tous les amis ndar ndar.

Mais je crois que l'auteur du texte est trop injuste enver Idrissa, car je ne vois pas en quoi un silence peut il etre une faute grave. Il est citoyen sénégalais comme tous les autres qui se batte à sa manière et d'ailleurs rigoureusement aux yeux du monde entier contre l'injustice et le non respect de la constitution et de la malgouvernance. Il fait partie des rares hommes politiques qu'on a audité au Sénégal, et qui sont sortis vierge et blanc comme neige. Il est calme, serein et tres endurant, car resté 7ans à prevenir les Sénégalais d'un projet de dévolution monarchique qui se préparrait sans que personne ne le croit. Si les sénégalais étaient reconnaissant, ce jour là du 23juin, ou tout à éclaté, ils devraient se rendre chez Idy, pour le remercier. Mais malheureusement, nombreux sont ceux qui essaient, à chaque fois, de nuire à sa personne, de lui coller des accusations moches et non fondées, ....... C'est injuste!!!!

4.Posté par TIDJANI le 18/07/2011 15:31
Injuste, haineux et jaloux. Ce journaliste mérite plus que ça. Je ne comprends pas comment on peut en vouloir à un homme jusqu'à ce vilain caricature. L'opposition PS et sa coalisation veut conquérir le pouvoir facilement.

5.Posté par fa le 18/07/2011 16:19
sa contribution dou dara idy a bcq d'ennemis mais dara li yalla di def domou adama manou dji dara, dou sen morom yaw khamnani sougou osmane ngom nga

6.Posté par Thiabati le 22/07/2011 10:24
je crois que les commentateurs n'ont pas pris la peine de voir toute la dimension du texte qui fait appel à plusieurs niveaux de lecture (politique, éthique, philosophique, communicationnel, sociologique) pour tenter de décrypter l'homme Idy et sa posture dans l'espace public.
Le contributeur a bien raison de souligner que la forme du discours ne doit pas altérer ou même oblitérer le fond du discours; et Idrissa Seck, tel les Sophistes grecs entend convaincre par la forme du discours avec des mots si soigneusement choisis qu'ils devraient nous inciter à déceler ce manque de spontanéité et de sincérité qui caractérisent son discours.

7.Posté par coumba thiam le 24/07/2011 22:59
y a pire. awa coudou passe son temps à donner de l'argent ici à ndar. quoi? des millions sont deverses quand elle passe.

8.Posté par Seck le 04/08/2011 06:08
De quel Ousmane Ngom parle t-on à la fin comme d'un homme vertueux !? Mais attends, de qui se moque t-on !?
Je n'aurais très certainement pas fini de l'article si le dernier paragraphe avait pris la place du premier.

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