Cette intervention rapide des forces de l'ordre a permis de bloquer l'opération criminelle et de geler les comptes bénéficiaires avant tout retrait des fonds.
L'attaque a débuté par l'infiltration des systèmes de messagerie de l'entreprise pétrolière sénégalaise. Les cybercriminels, se faisant passer pour des dirigeants de la compagnie via des courriels frauduleux, ont ordonné un virement de 7,9 millions de dollars vers des comptes sous leur contrôle, une technique connue sous le nom d'"arnaque au président" ou "fraude au faux ordre de virement".
Une intervention rapide et efficace
Alertées à temps, les forces de l'ordre sénégalaises sont intervenues rapidement pour bloquer l'opération et geler les comptes bénéficiaires, empêchant tout retrait des fonds détournés. Cette réactivité témoigne de l'amélioration des capacités du Sénégal en matière de lutte contre la cybercriminalité, en collaboration avec les partenaires internationaux.
Cette affaire s'inscrit dans le cadre d'une vaste opération de lutte contre la cybercriminalité en Afrique, menée entre octobre et novembre 2025. Au total, 574 individus ont été interpellés dans le cadre de cette opération continentale, pour des préjudices financiers dépassant les 21 millions de dollars (plus de 11,7 milliards de francs CFA).
"L'ampleur et la sophistication s'accélèrent"
"L'ampleur et la sophistication des cyberattaques en Afrique s'accélèrent, en particulier contre des secteurs stratégiques comme la finance et l'énergie", a déclaré Neal Jetton, responsable de la lutte contre la cybercriminalité à Interpol, soulignant la vulnérabilité croissante des entreprises africaines face à ces nouvelles formes de criminalité.
Cette alerte intervient alors que le Sénégal, avec la découverte et l'exploitation prochaine de gisements pétroliers et gaziers importants, devient une cible privilégiée pour les cybercriminels internationaux cherchant à détourner des fonds dans le secteur stratégique de l'énergie.
Une menace croissante pour les entreprises sénégalaises
Cette tentative de fraude massive rappelle l'urgence pour les entreprises sénégalaises, particulièrement dans les secteurs stratégiques, de renforcer leurs systèmes de sécurité informatique et de former leur personnel aux risques liés à la cybercriminalité.
Les techniques d'ingénierie sociale, comme l'usurpation d'identité de dirigeants via des courriels frauduleux, se multiplient et deviennent de plus en plus sophistiquées, nécessitant une vigilance accrue de la part des employés en charge des opérations financières.
Les autorités sénégalaises encouragent les entreprises à signaler toute tentative de fraude et à mettre en place des procédures de vérification strictes pour tout ordre de virement inhabituel, même lorsqu'il semble provenir de la direction.
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