Le consul général du Sénégal à Marseille a démenti avoir exhibé son sexe dans les rues de la cité phocéenne.
Le consul général du Sénégal à Marseille a démenti avoir exhibé son sexe dans les rues de la cité phocéenne.
Tamsir Faye, le consul général du Sénégal à Marseille, a-t-il été surpris mardi soir en train d’exhiber son sexe, le frottant çà et là, notamment contre un compteur France Télécom ? C’est ce que rapporte dès le lendemain le site de la Provence, le quotidien local, dans une curieuse brève qui depuis a fait le tour des médias français et sénégalais.
Le journaliste y explique que l’homme, ivre, vociférait dans la rue, exhibant ses attributs avant d’être finalement interpellé par la Brigade anticriminalité. Une interpellation faite non sans mal, l’homme insultant copieusement les forces de l’ordre et les menaçant même de mort. Une fois son identité vérifiée, l’homme a ensuite été récupéré par son épouse au commissariat du 8e arrondissement. Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
"Rentre chez toi en Afrique"
Car si elle peut sembler cocasse, cette version ne colle pas du tout avec celle du principal l’intéressé qui enchaîne les interviews depuis mercredi dans la presse sénégalaise pour donner sa version des faits. Et démentir fermement celle du quotidien régional. Joint par lereal.net, il détaille les minutes qui ont précédé son interpellation : "j’ai conduit ma fille qui est malade, chez le pédiatre puis je suis revenu chez moi [...] vers 19h. Il faut savoir que dans [mon] quartier, il n’y a que des riches et pratiquement que des Blancs. J’étais en bas en train de parler au téléphone quand deux policiers m’ont interpellé. Évidemment, je n’étais pas habillé comme quand je suis au bureau. Je portais un t-shirt, un jean et des sandales. Puisque je suis un Noir, les deux policiers ont tout de suite pensé que j’étais un voleur, un tricheur, un brigand. C'est ce qu'ils pensent de tous les Noirs d'ailleurs. Ils m’ont demandé de me présenter. Je leur ai dit que je suis le Consul général du Sénégal à Marseille et que j’habite ici. Avant même de finir ma présentation, l’un d’eux m’a passé les menottes et m’a dit qu’ils avaient été alertés par une de mes voisines qui se plaignait de la présence de Noirs dans le coin. J’étais stupéfait".
Il évoque alors un dérapage de la police : "L’un des policiers m’a jeté à la figure : 'Rentre chez toi en Afrique. Ici, c’est pas chez toi'". À d’autres sites web sénégalais comme seneweb.com, Tamsir Faye a donné une version des faits similaires.
Discrétion au consulat
Une fois au poste, et son identité vérifiée, le diplomate assure que les policiers se sont confondus en excuses. "J’ai voulu passer l'éponge pour ne pas que la polémique enfle [...] Ce qu’ils ont fait est très grave, mais j’avais décidé de pardonner". Mais ça, c’était avant l’article de la Provence où le consul général dit y voir "des contre-vérités [...] qui salissent l’image du Sénégal". "J’ai décidé de porter plainte et d’aller jusqu’au bout. Je vais saisir le Procureur dès [jeudi, ndlr]". Auprès du site sénégalais, le diplomate développe alors une théorie un brin complotiste pour expliquer l’existence de l'article, expliquant que les policiers auraient ainsi voulu se couvrir en montant l'histoire. "J'ai compris que, du fait que j'avais menacé les policiers d'une plainte et qu'ils savent que je suis un diplomate, il fallait qu ils se prémunissent", précise-t-il à seneweb.com.
Dans le monde feutré de la diplomatie, confirmer ou infirmer des informations n'est pas chose aisée. Contacté par Jeune Afrique, le commissariat du 8e arrondissement s’est ainsi refusé à tout commentaire. Par ailleurs, les services du consulat général du Sénégal à Marseille ont assuré à nos confrères tout simplement ne pas avoir eu vent de l’information.
Metronews.fr
Le consul général du Sénégal à Marseille a démenti avoir exhibé son sexe dans les rues de la cité phocéenne.
Tamsir Faye, le consul général du Sénégal à Marseille, a-t-il été surpris mardi soir en train d’exhiber son sexe, le frottant çà et là, notamment contre un compteur France Télécom ? C’est ce que rapporte dès le lendemain le site de la Provence, le quotidien local, dans une curieuse brève qui depuis a fait le tour des médias français et sénégalais.
Le journaliste y explique que l’homme, ivre, vociférait dans la rue, exhibant ses attributs avant d’être finalement interpellé par la Brigade anticriminalité. Une interpellation faite non sans mal, l’homme insultant copieusement les forces de l’ordre et les menaçant même de mort. Une fois son identité vérifiée, l’homme a ensuite été récupéré par son épouse au commissariat du 8e arrondissement. Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
"Rentre chez toi en Afrique"
Car si elle peut sembler cocasse, cette version ne colle pas du tout avec celle du principal l’intéressé qui enchaîne les interviews depuis mercredi dans la presse sénégalaise pour donner sa version des faits. Et démentir fermement celle du quotidien régional. Joint par lereal.net, il détaille les minutes qui ont précédé son interpellation : "j’ai conduit ma fille qui est malade, chez le pédiatre puis je suis revenu chez moi [...] vers 19h. Il faut savoir que dans [mon] quartier, il n’y a que des riches et pratiquement que des Blancs. J’étais en bas en train de parler au téléphone quand deux policiers m’ont interpellé. Évidemment, je n’étais pas habillé comme quand je suis au bureau. Je portais un t-shirt, un jean et des sandales. Puisque je suis un Noir, les deux policiers ont tout de suite pensé que j’étais un voleur, un tricheur, un brigand. C'est ce qu'ils pensent de tous les Noirs d'ailleurs. Ils m’ont demandé de me présenter. Je leur ai dit que je suis le Consul général du Sénégal à Marseille et que j’habite ici. Avant même de finir ma présentation, l’un d’eux m’a passé les menottes et m’a dit qu’ils avaient été alertés par une de mes voisines qui se plaignait de la présence de Noirs dans le coin. J’étais stupéfait".
Il évoque alors un dérapage de la police : "L’un des policiers m’a jeté à la figure : 'Rentre chez toi en Afrique. Ici, c’est pas chez toi'". À d’autres sites web sénégalais comme seneweb.com, Tamsir Faye a donné une version des faits similaires.
Discrétion au consulat
Une fois au poste, et son identité vérifiée, le diplomate assure que les policiers se sont confondus en excuses. "J’ai voulu passer l'éponge pour ne pas que la polémique enfle [...] Ce qu’ils ont fait est très grave, mais j’avais décidé de pardonner". Mais ça, c’était avant l’article de la Provence où le consul général dit y voir "des contre-vérités [...] qui salissent l’image du Sénégal". "J’ai décidé de porter plainte et d’aller jusqu’au bout. Je vais saisir le Procureur dès [jeudi, ndlr]". Auprès du site sénégalais, le diplomate développe alors une théorie un brin complotiste pour expliquer l’existence de l'article, expliquant que les policiers auraient ainsi voulu se couvrir en montant l'histoire. "J'ai compris que, du fait que j'avais menacé les policiers d'une plainte et qu'ils savent que je suis un diplomate, il fallait qu ils se prémunissent", précise-t-il à seneweb.com.
Dans le monde feutré de la diplomatie, confirmer ou infirmer des informations n'est pas chose aisée. Contacté par Jeune Afrique, le commissariat du 8e arrondissement s’est ainsi refusé à tout commentaire. Par ailleurs, les services du consulat général du Sénégal à Marseille ont assuré à nos confrères tout simplement ne pas avoir eu vent de l’information.
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