Entre la Société minière de la Vallée (SOMIVA) et les populations impactées par ses activités d’exploitation minière, c’est une bataille qui dure déjà près de dix ans. En 2015, cette société a démarré l’exploitation du phosphate à Ndendory dans le département de Kanel. C’est seulement la semaine dernière que, sur instruction du gouverneur de la région, la SOMIVA a arrêté son travail d’exploitation après plusieurs sorties des populations impactées
. Une exploitation dont les impacts sont ressentis dans deux autres communes voisines de la mine que sont Hamady Hounaré et Orkadiéré. Et depuis 2015, ces impactés luttent contre l’entreprise afin d’obtenir des indemnisations. Ces propriétaires de champs au nombre de plus de 1000 jugent le montant des indemnisations que la SOMIVA veut payer dérisoires. En effet, il leur est proposé un montant de 90 000 francs CFA par champ ! De leur côté, les impactés regroupés au sein d’un collectif réclament la somme de trois milliards de francs CFA.
« Nous réclamons à la Société minière de la vallée un montant de trois milliard de francs CFA en guise d’indemnisation pour les trois communes impactées par l’exploitation. Nous souhaitons aussi la mise en place d’une convention tripartite entre la SOMIVA, les villageois et le préfet de Kanel », nous a confié Yaya Kane, le coordonnateur du Collectif regroupant lesimpactés de la mine exploitée par la SOMIVA
Selon lui, la société dirigée par Ibrahima Sarr doit être impliquée dans l’accord. Et dans ce cas, il devra y avoir une nouvelle négociation sur le montant, mais également un engagement de la société à faire évoluer les indemnisations pour les propriétaires des champs qu’elle va utiliser dans le futur. Au cours d’une conférence de presse tenue à Ndendory, Yaya Kane, coordonnateur du collectif regroupant les impactés de cette mine, a réclamé des indemnisations dignes de ce nom pour les populations concernées dont les champs réunis font une superficie de 127 hectares répartie entre les trois municipalités
Commission départementale pour le suivi des procédures
De son côté, la Somiva campe sur sa position, qui, selon elle, va dans le sens du respect de la loi. Lors de la présentation du rapport de l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives), tenue dans la région de Matam, Ibrahima Sarr soulignait que les propositions des populations avaient été transmises au préfet du département de Kanel
Ce dernier a la charge d’exercer son pouvoir dans le cadre de la commission départementale mise en place. ”Pour ce cas précis, l’autorité administrative a mis en place une commission départementale dans le respect de la loi avec toutes les parties concernées. Il y a eu un désaccord, ce qui nous a poussés à longuement discuter avec les populations qui sont revenues avec une proposition”, selon le directeur général de la SOMIVA, Ibrahima Sarr.
Présente dans la région depuis une dizaine d’années, l’entreprise minière ne réagit presque jamais aux nombreuses correspondances et sorties des populations impactées. C’est du moins ce que les impactés lui reprochent
En plus de cette absence de réaction de sa part, la société minière ne dispose pas de bureau dans la région de Matam. Une situation que déplorent les impactés qui disent avoir toujours des difficultés pour trouver des interlocuteurs.
Le gouverneur de la région, Mouhamadou Moctar Watt, abonde dans le même sens qu’eux. ‘’Nous avons constaté qu’il ressort de toutes les interventions des uns et des autres, un déficit de communication entre la SOMIVA et les communautés riveraines de la mine. Cette absence de communication génère même des conflits. C’est pourquoi, on a beaucoup insisté sur ce point en proposant à l’entreprise d’aller dans le sens d’améliorer sa communication”, a déclaré le chef de l’exécutif régional lors d’une rencontre.
Pour résoudre ce problème, le gouverneur avait rappelé qu’il avait proposé au directeur général de la SOMIVA la redynamisation du cadre de concertation et de dialogue mis en place en 2021, à traversla Commission régionale de concertation sur les interventions sociales du secteur minier, tout en veillant à l’application des conclusions retenues dans ce sens. Il dit avoir lui-même demandé à une époque à la SOMIVA d’envisager la mise en place d’un département communautaire qui va jouer le rôle d’interface entre les communautés riveraines de la mine et la société.
Absence de communication, des invitations non honorées, bureau inexistant…
‘’Les gens disent toujours que la société ne communique pas et pensent que son impact est minime dans le développement de leur terroir”, avait soutenu M. Watt. Selon lui, cette perception des populations prouve qu’il n’existe pas une plage de dialogue entre les acteurs territoriaux impactés par l’exploitation minière et la SOMIVA
”Il y a un besoin d’améliorer notre communication, ce qui n’est pas une obligation qui revient à la société, mais nous voulons que l’ensemble des acteurs puissent jouer leur rôle. Cette communication doit être orientée vers les réponses appropriées qu’il faut donner aux populations. Il faudra aussi imaginer des cadres de concertation et de suivi pour voir les avancées”, avait répliqué le DG Ibrahima Sarr
Avec Le Témoin
. Une exploitation dont les impacts sont ressentis dans deux autres communes voisines de la mine que sont Hamady Hounaré et Orkadiéré. Et depuis 2015, ces impactés luttent contre l’entreprise afin d’obtenir des indemnisations. Ces propriétaires de champs au nombre de plus de 1000 jugent le montant des indemnisations que la SOMIVA veut payer dérisoires. En effet, il leur est proposé un montant de 90 000 francs CFA par champ ! De leur côté, les impactés regroupés au sein d’un collectif réclament la somme de trois milliards de francs CFA.
« Nous réclamons à la Société minière de la vallée un montant de trois milliard de francs CFA en guise d’indemnisation pour les trois communes impactées par l’exploitation. Nous souhaitons aussi la mise en place d’une convention tripartite entre la SOMIVA, les villageois et le préfet de Kanel », nous a confié Yaya Kane, le coordonnateur du Collectif regroupant lesimpactés de la mine exploitée par la SOMIVA
Selon lui, la société dirigée par Ibrahima Sarr doit être impliquée dans l’accord. Et dans ce cas, il devra y avoir une nouvelle négociation sur le montant, mais également un engagement de la société à faire évoluer les indemnisations pour les propriétaires des champs qu’elle va utiliser dans le futur. Au cours d’une conférence de presse tenue à Ndendory, Yaya Kane, coordonnateur du collectif regroupant les impactés de cette mine, a réclamé des indemnisations dignes de ce nom pour les populations concernées dont les champs réunis font une superficie de 127 hectares répartie entre les trois municipalités
Commission départementale pour le suivi des procédures
De son côté, la Somiva campe sur sa position, qui, selon elle, va dans le sens du respect de la loi. Lors de la présentation du rapport de l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives), tenue dans la région de Matam, Ibrahima Sarr soulignait que les propositions des populations avaient été transmises au préfet du département de Kanel
Ce dernier a la charge d’exercer son pouvoir dans le cadre de la commission départementale mise en place. ”Pour ce cas précis, l’autorité administrative a mis en place une commission départementale dans le respect de la loi avec toutes les parties concernées. Il y a eu un désaccord, ce qui nous a poussés à longuement discuter avec les populations qui sont revenues avec une proposition”, selon le directeur général de la SOMIVA, Ibrahima Sarr.
Présente dans la région depuis une dizaine d’années, l’entreprise minière ne réagit presque jamais aux nombreuses correspondances et sorties des populations impactées. C’est du moins ce que les impactés lui reprochent
En plus de cette absence de réaction de sa part, la société minière ne dispose pas de bureau dans la région de Matam. Une situation que déplorent les impactés qui disent avoir toujours des difficultés pour trouver des interlocuteurs.
Le gouverneur de la région, Mouhamadou Moctar Watt, abonde dans le même sens qu’eux. ‘’Nous avons constaté qu’il ressort de toutes les interventions des uns et des autres, un déficit de communication entre la SOMIVA et les communautés riveraines de la mine. Cette absence de communication génère même des conflits. C’est pourquoi, on a beaucoup insisté sur ce point en proposant à l’entreprise d’aller dans le sens d’améliorer sa communication”, a déclaré le chef de l’exécutif régional lors d’une rencontre.
Pour résoudre ce problème, le gouverneur avait rappelé qu’il avait proposé au directeur général de la SOMIVA la redynamisation du cadre de concertation et de dialogue mis en place en 2021, à traversla Commission régionale de concertation sur les interventions sociales du secteur minier, tout en veillant à l’application des conclusions retenues dans ce sens. Il dit avoir lui-même demandé à une époque à la SOMIVA d’envisager la mise en place d’un département communautaire qui va jouer le rôle d’interface entre les communautés riveraines de la mine et la société.
Absence de communication, des invitations non honorées, bureau inexistant…
‘’Les gens disent toujours que la société ne communique pas et pensent que son impact est minime dans le développement de leur terroir”, avait soutenu M. Watt. Selon lui, cette perception des populations prouve qu’il n’existe pas une plage de dialogue entre les acteurs territoriaux impactés par l’exploitation minière et la SOMIVA
”Il y a un besoin d’améliorer notre communication, ce qui n’est pas une obligation qui revient à la société, mais nous voulons que l’ensemble des acteurs puissent jouer leur rôle. Cette communication doit être orientée vers les réponses appropriées qu’il faut donner aux populations. Il faudra aussi imaginer des cadres de concertation et de suivi pour voir les avancées”, avait répliqué le DG Ibrahima Sarr
Avec Le Témoin