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Richard-Toll : Toute la vérité sur le "deal" mis en place pour satisfaire le groupe Mimran

Samedi 1 Juin 2019

A Richard-Toll, tout un plan d’urbanisme a été sabré pour mettre 16 hectares à la disposition de la fondation Marie Louise Mimran. Pire, note le quotidien Libération, le projet porté par le groupe du même nom, un Parcours... sportif, sera réalisé sur un site réservé à une Zone d’aménagement concerté (Zac). Malgré tout, après s’être engagé à aménager un site de substitution, le groupe Mimran fait le mort mais veut que le protocole d'accord soit signé avec la mairie afin de commencer les travaux. «il y a des zones d’ombre qu’il faut lever», confesse le maire de richard-Toll.


Richard-Toll : Toute la vérité sur le "deal" mis en place pour satisfaire le groupe Mimran
Les populations de la ville de richard-toll ont bien raison de se rebeller contre la mise à disposition de 16 hectares à la Fondation Marie Louise Mimran  pour l'érection d’un Parcours sportif aux sombres contours. Les documents obtenus par Libération attestent que tout un plan d'urbanisme a été mis à la poubelle pour satisfaire les caprices du groupe Mimran. Pour ne pas dire que ce Parcours sera aménagé sur la Zone d’aménagement concerté (Zac).

La Zac est «une opération à l’initiative de l’Etat ou de la collectivité lo- cale qui consiste à l’aménage- ment (terrassements généraux, voirie, adduction d’eau potable, électricité, drainage des eaux pluviales, etc.) et l’équipement préalable d’assiettes relevant le plus souvent de terrains du domaine national et leur mise à disposition aux usagers (coopératives d’habitat, promoteurs immobiliers, particuliers)». 

N’empêche, comme il s’agit du groupe Mimran, cette future Zac, qui devait permettre aux populations d'avoir des parcelles, a été charcutée.

«on fait pour Mimran ce qu'il a refusé. Depuis des années,nous demandons qu’il nous cède deux champs de cannes pour un projet. Il refuse systématiquement», confie une source autorisée. Pour autant, la Fondation Marie Louise Mimran s’engageait néanmoins, en échange des 16 hectares, d'aménager un site de substitution. Ce qui n'a jamais été le cas. Ce chamboulement de tout un plan d'urbanisme ainsi que l'engagement du groupe Mimran sont confirmés dans une lettre de l'ancien ministre de l'urbanisme, Diène Farba Sarr, en date de mars 2018, adressée au député-maire de richard toll, Amadou Mame Diop.

"Suite à ma visite de reconnaissance et d'identification de l'assiette de substitution de la zone impactée par le projet de parcours sportif dans la Zac de richard-toll, je marque mon accord de principe à la réalisation du projet dans la partie projetée de la Zac. Cependant avant le démarrage du projet, il est impératif pour le maire d'aménager l'assiette de substitution proposée (sic!). Ainsi pour des raisons administratives et techiques je désigne le directeur de l’urbanisme et de l'architecture (dua) comme point focal pour tout le processus. En effet, pour permettre la mise en œuvre de cet accord, j'ai instruit à la dua de prendre les dispositions nécessaires pour entamer les procédures d'affectation et la révision du plan d’urbanisme de détails (Pud)». 

Cette lettre sera notifiée en juillet 2018 à André Froissard, administrateur de la Fondation,parle député-maire qui lui demandait ainsi, après le ministre, de "bien prendre les dispositions nécessaires pour faire les aménagements préalables et(ainsi) débuter les travaux du parcours».Il se trouve que depuis lors la Fondation n'a fait aucun aménagement mais veut commencer les travaux de son fameux Parcours.


La commune a tout simplement refusé de signer le protocole devant lier les deux parties et pour cause. Au-delà même du non-aménagement du site de substitution, la Fondation veut contrôler elle- même la future infrastructure alors que la mairie estime que si elle est véritablement destinée aux populations, c’est à la commune de la gérer. «Il y a beaucoup de zones d'ombres à lever au préalable», confie le maire de richard-toll, joint au téléphone hier. «Nous travaillons pour l'intérêt des populations et il y a des bases à respecter avant que la commune ne signe le protocole. Pour que la commune s’engage dans un projet, il faut que les populations s’y retrouvent», affirme amadou Mame diop. 


LERAL
 


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