Le site lagunaire et marécageux, émergeant à peine de la nappe phréatique a été choisi pour une raison stratégique en raison de sa proximité avec la mer. On y trouve une architecture de type méditerranéenne adaptée dès la première moitié du XIXe siècle au climat tropical : maisons autour d’une cour, répartissant lumière et fraîcheur.
A la recherche des bonnes pratiques de restauration Depuis une bonne dizaine d'années, des initiatives publiques, associatives ou privées se sont attachées à la conservation de ce patrimoine qui donne un cachet si particulier à Saint-Louis et motive l’intérêt que lui porte une des franges les plus dynamiques du tourisme actuel, celle qui recherche un tourisme de découverte autour d'une cité “d'art et d'histoire”.
C'est ainsi qu'ont été réhabilités l'Assemblée Territoriale, le Lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall, des entrepôts dans le Sindoné et de belles demeures dans le nord de l'île. Il reste cependant beaucoup à faire pour garder suffisamment de témoignages de cette architecture et pour conserver à St-louis son originalité parmi les grandes cités africaines. Un premier bilan des opérations de réhabilitation conduites ces dernières années met en évidence un certain nombre de difficultés parmi lesquelles la contrainte du coût de la réhabilitation par rapport à celui d'une reconstruction. S’ajoute à cela, les contraintes sociales qui ont évolué vers un type d'utilisation de l'habitat différent de celui du XIX° siècle, la difficulté de redécouvrir des techniques anciennes de chaulage, de couverture, de menuiserie...
Mais, parmi les contraintes techniques les plus ardues figure la présence de la nappe phréatique qui affleure sous tous les types de maisons de l'île, créant fragilité, humidité et dégradation des pieds de murs et affectant indistinctement l’habitat ancien et récent.
A cet égard, il convient de saluer l'initiative originale prise par le chantier «Khayar Gueye» sur un bâtiment vieux d’environ 160 ans, rue Maître Babacar Seye (ex. rue Neuville), au sud de l'île.
Il est exemplaire sur plusieurs points :
- la chaux nécessaire aux enduits du chantier a été réservée longtemps à l'avance dans deux cuves provisoires et mélangée tous les deux jours pour arriver à la bonne onctuosité le jour où elle devra être utilisée par les maçons.
- le chantier, dont le maître d'ouvrage est un pur Saint- Louisien, est encadré par un architecte, par un spécialiste de la chaux et par un «compagnon» présent en permanence sur le site.
- mais surtout, c'est la première expérience, en vraie grandeur, de rupture d'étanchéité avec la pose d'un film plastique au pied des murs pour empêcher les remontées capillaires qui endommagent généralement tous les édifices de Saint-Louis.
Cette opération est réalisée en partenariat étroit avec (Patrimoine Métiers Solidarité) qui est déjà à l'initiative de 14 chantiers dans l'île et qui forme de jeunes entrepreneurs et des maçons pour accompagner les futures restaurations qui permettront à l’île de garder sa spécificité. Une expérience à suivre de très près car elle pourrait être une solution aux remontées de salpêtre qui handicape régulièrement l'esthétique et la solidité des rénovations effectuées dans Saint-Louis.
A Lire dans la Gazette de Saint-Louis N°52
A la recherche des bonnes pratiques de restauration Depuis une bonne dizaine d'années, des initiatives publiques, associatives ou privées se sont attachées à la conservation de ce patrimoine qui donne un cachet si particulier à Saint-Louis et motive l’intérêt que lui porte une des franges les plus dynamiques du tourisme actuel, celle qui recherche un tourisme de découverte autour d'une cité “d'art et d'histoire”.
C'est ainsi qu'ont été réhabilités l'Assemblée Territoriale, le Lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall, des entrepôts dans le Sindoné et de belles demeures dans le nord de l'île. Il reste cependant beaucoup à faire pour garder suffisamment de témoignages de cette architecture et pour conserver à St-louis son originalité parmi les grandes cités africaines. Un premier bilan des opérations de réhabilitation conduites ces dernières années met en évidence un certain nombre de difficultés parmi lesquelles la contrainte du coût de la réhabilitation par rapport à celui d'une reconstruction. S’ajoute à cela, les contraintes sociales qui ont évolué vers un type d'utilisation de l'habitat différent de celui du XIX° siècle, la difficulté de redécouvrir des techniques anciennes de chaulage, de couverture, de menuiserie...
Mais, parmi les contraintes techniques les plus ardues figure la présence de la nappe phréatique qui affleure sous tous les types de maisons de l'île, créant fragilité, humidité et dégradation des pieds de murs et affectant indistinctement l’habitat ancien et récent.
A cet égard, il convient de saluer l'initiative originale prise par le chantier «Khayar Gueye» sur un bâtiment vieux d’environ 160 ans, rue Maître Babacar Seye (ex. rue Neuville), au sud de l'île.
Il est exemplaire sur plusieurs points :
- la chaux nécessaire aux enduits du chantier a été réservée longtemps à l'avance dans deux cuves provisoires et mélangée tous les deux jours pour arriver à la bonne onctuosité le jour où elle devra être utilisée par les maçons.
- le chantier, dont le maître d'ouvrage est un pur Saint- Louisien, est encadré par un architecte, par un spécialiste de la chaux et par un «compagnon» présent en permanence sur le site.
- mais surtout, c'est la première expérience, en vraie grandeur, de rupture d'étanchéité avec la pose d'un film plastique au pied des murs pour empêcher les remontées capillaires qui endommagent généralement tous les édifices de Saint-Louis.
Cette opération est réalisée en partenariat étroit avec (Patrimoine Métiers Solidarité) qui est déjà à l'initiative de 14 chantiers dans l'île et qui forme de jeunes entrepreneurs et des maçons pour accompagner les futures restaurations qui permettront à l’île de garder sa spécificité. Une expérience à suivre de très près car elle pourrait être une solution aux remontées de salpêtre qui handicape régulièrement l'esthétique et la solidité des rénovations effectuées dans Saint-Louis.
A Lire dans la Gazette de Saint-Louis N°52