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Travail précoce: 2,7 millions d’enfants actifs au Sénégal

Dimanche 22 Décembre 2013

« 500.000 enfants sont pris dans les pires formes de travail, y compris le travail domestique précoce des jeunes filles », a déclaré, mercredi dernier, le directeur des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables au ministère de la Femme, Niokhobaye Diouf. Il présidait la journée de restitution des réalisations des comités de protection de l’enfant dans douze départements du Sénégal initiés par Enda Jeunesse Action.

Selon le directeur des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables, Niokhobaye Diouf, malgré les initiatives développées au Sénégal en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant, il reste beaucoup à faire. A l’en croire, des violations de leurs droits sont toujours enregistrées et les enfants continuent de travailler. «Sur 2,7 millions d’enfants actifs au Sénégal, il y a 500.000 enfants qui sont pris dans les pires formes de travail y compris le travail domestique précoce des jeunes filles, l’exploitation par la mendicité, la maltraitance, etc. », indique-t-il.

M. Diouf ne manquera pas de saluer l’initiative d’Enda Jeunesse Action dans la mise en place de mécanismes de protection des enfants avec une approche de type « multi-acteurs », car elle permet une prise en charge locale des préoccupations de l’enfant. De même que cette initiative anticipe sur la stratégie nationale de promotion de l’enfant qui devrait être validée à l’occasion d’un conseil interministériel et devrait permettre de mettre en place des outils en matière de schéma intégré de prise en charge des enfants, informe-t-il.

La coordonnatrice nationale de l’Association des enfants et jeunes travailleurs du Sénégal (Aejt), Khoudia Diop, par ailleurs membre du Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (Maejt), indique 203 aînés protecteurs s’activent dans la protection de l’enfant à Dakar, Pikine, Rufisque, Guèdiawaye, Thiès, Saint-Louis, Diourbel, Fatick, Diakhao et Kaolack. « Ces aînés sont membres de la Coalition des acteurs pour la protection de l’enfant (Cape).

Ils participent à l’identification des enfants victimes de maltraitance et font l’écoute, l’accompagnement et la prévention », confie-t-elle. « Quant à la coordination nationale de l’association des enfants et jeunes travailleurs du Sénégal, elle capitalise des expériences dans le domaine de la protection », fait savoir Khoudia Diop. A l’en croire, chaque année, l’Association des enfants et jeunes travailleurs (Aejt) organise des formations, des causeries, des émissions radio, des visites porte à porte pour sensibiliser et mieux protéger les enfants. « Aussi, nous avons pu mettre en place des groupes de base qui sont dans les quartiers, les villages pour permettre aux enfants non scolarisés de fréquenter l’école », indique-t-elle.

La coordination nationale des associations d’enfants et jeunes travailleurs du Sénégal compte, en son sein, 18 associations parmi lesquelles 11 sont membres du Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (Maejt) et 7 associations sont en observation. « Au Maejt, né en 1994 à Bouaké (Côte d’Ivoire), nous sommes actuellement 26 pays membres et 340 associations au niveau international », informe Khoudia Diop.

Maguette Guèye DIEDHIOU
LE SOLEIL


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