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AES : Lancement officiel de la banque confédérale d'investissement à Bamako

Mercredi 24 Décembre 2025

Le deuxième sommet des dirigeants des juntes militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso, membres de l'Alliance des États du Sahel (AES), s'est ouvert ce mardi à Bamako, la capitale malienne. Parmi les décisions majeures de ce sommet figure le lancement officiel d'une banque confédérale d'investissement et de développement commune aux trois pays, dont le siège a été inauguré dans la capitale malienne.


La création d'une banque confédérale constitue un objectif majeur pour les pays de l'AES qui ont définitivement quitté la CEDEAO (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest). Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre et ministre de l'Économie et des Finances du Niger, explique que la création de la banque d'investissement "s'inscrit dans une vision géopolitique renouvelée. Elle affirme notre volonté de devenir des acteurs et non plus des spectateurs".

Le Premier ministre nigérien soutient qu'il "s'agit pour les trois pays de mutualiser les ressources, les moyens et les stratégies en vue de doter l'espace AES des infrastructures nécessaires à son développement". La banque confédérale d'investissement et de développement de l'AES se veut un "outil stratégique de souveraineté, de solidité et de développement", a-t-il souligné.

C'est le 12 décembre dernier à Bamako que les ministres de l'Économie et des Finances des trois États membres de l'AES ont paraphé les documents de création de la Banque confédérale d'investissement et de développement de l'organisation. Ces signatures marquent l'aboutissement d'un processus qui a démarré en novembre 2023 lors d'une première rencontre des ministres de l'Économie et des Finances de l'AES.

Selon les autorités des trois pays, la Banque confédérale pour l'investissement et le développement (BCID-AES) doit financer les projets intégrateurs, notamment le renforcement des infrastructures de transport, la sécurité énergétique des pays membres, l'harmonisation d'une politique de la commande publique, et la création d'une centrale d'achat des produits stratégiques.

Pour Alousséni Sanou, ministre de l'Économie et des Finances du Mali, la BCID-AES constitue une "réponse interne, ambitieuse, structurée et coordonnée des États du Sahel confrontés à une crise multidimensionnelle, à l'insécurité, aux changements climatiques" et qui cherchent à relancer leurs économies.

Les infrastructures, l'énergie, l'agriculture, l'industrie et l'innovation technologique constituent des domaines prioritaires pour cette institution financière selon ses promoteurs. Les ministres des trois États de l'AES considèrent cette banque confédérale comme un outil de "souveraineté économique", destiné à réduire la dépendance aux financements extérieurs jugés contraignants par les dirigeants de l'Alliance.

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