Né à Kaolack le 7 avril 1923, Valdiodio Ndiaye est devenu plus célèbre grâce à sa position lors du référendum de 1958. Nommé ministre de l’intérieur un an avant, plus exactement le 18 mai 1957, l’avocat Maitre Valdiodio Ndiaye va afficher une position nettement opposée à celle de Léopold Sédar Senghor et de la majorité de l’élite sénégalaise d’alors. Dans sa logique d’affranchir son pays de la tutelle française, le ministre va prononcer un discours qui retentit encore dans les mémoires. Devant les « porteurs de pancartes », Valdiodio va appeler de tous ses vœux le Général de Gaulle à « libérer » le Sénégal dans un speech donné le 26 août 1958.
Dans ce très célèbre discours, Maître Valdiodio Ndiaye dira entre autres : « il ne peut y avoir aucune hésitation, la politique du Sénégal, clairement définie, s’est fixée trois objectifs qui sont dans l’ordre où elle veut les atteindre : l’indépendance, l’unité africaine et la confédération ». Sa position est limpide et très bien étalée devant le président français qui sortira de ses gonds immédiatement avec cette réplique : « s’ils veulent l’indépendance, qu’ils la prennent ». Abordant le référendum qui allait déterminer la suite du compagnonnage avec la France, Maître dira ceci : « Demain, tous les « oui » ne comporteront pas une renonciation délibérée à l’indépendance et tous les « non » ne traduiront pas une volonté de rupture complète ». Mais la phrase qui placera Valdiodio au rang d’icône de la part de la jeunesse africaine d’alors et d’aujourd’hui c’est cette assertion définitive qui laisse apparaître tout son courage politique : « Nous disons indépendance, unité africaine et confédération ».
Malgré son brillant rôle joué pour l’indépendance du Sénégal, le natif de Kaolack n’aura pas une carrière politique qui devrait correspondre à l’investissement dont il a fait montre. Il a certes occupé plusieurs postes ministériels avant et après l’indépendance, mais cet artisan de notre accession à la souveraineté nationale va subir une disgrâce inattendue.
Pour être un proche du président du Conseil Mamadou Dia, Valdiodio Ndiaye subira les dégâts causés par la rivalité Dia-Senghor. Il sera le coaccusé de Dia dans la fameuse « tentative de coup d’état » de 1962 et sera condamné à 20 ans de prison ferme au centre de détention de Kédougou. Valdiodio y séjournera pendant 11 ans avant d’être libéré en 1974. L’ancien maire de Kaolack va renouer avec sa carrière d’avocat dès sa sortie mais il sera déjà tombé dans l’anonymat avec l’ingratitude dont il est victime de la part de ses concitoyens. Après une vie remplie, et qui lui vaudra tout de même la reconnaissance d’une jeunesse en quête d’idoles, Valdiodio Ndiaye va rendre l’âme ce jour du 5 mai 1984.
SENENEWS
Dans ce très célèbre discours, Maître Valdiodio Ndiaye dira entre autres : « il ne peut y avoir aucune hésitation, la politique du Sénégal, clairement définie, s’est fixée trois objectifs qui sont dans l’ordre où elle veut les atteindre : l’indépendance, l’unité africaine et la confédération ». Sa position est limpide et très bien étalée devant le président français qui sortira de ses gonds immédiatement avec cette réplique : « s’ils veulent l’indépendance, qu’ils la prennent ». Abordant le référendum qui allait déterminer la suite du compagnonnage avec la France, Maître dira ceci : « Demain, tous les « oui » ne comporteront pas une renonciation délibérée à l’indépendance et tous les « non » ne traduiront pas une volonté de rupture complète ». Mais la phrase qui placera Valdiodio au rang d’icône de la part de la jeunesse africaine d’alors et d’aujourd’hui c’est cette assertion définitive qui laisse apparaître tout son courage politique : « Nous disons indépendance, unité africaine et confédération ».
Malgré son brillant rôle joué pour l’indépendance du Sénégal, le natif de Kaolack n’aura pas une carrière politique qui devrait correspondre à l’investissement dont il a fait montre. Il a certes occupé plusieurs postes ministériels avant et après l’indépendance, mais cet artisan de notre accession à la souveraineté nationale va subir une disgrâce inattendue.
Pour être un proche du président du Conseil Mamadou Dia, Valdiodio Ndiaye subira les dégâts causés par la rivalité Dia-Senghor. Il sera le coaccusé de Dia dans la fameuse « tentative de coup d’état » de 1962 et sera condamné à 20 ans de prison ferme au centre de détention de Kédougou. Valdiodio y séjournera pendant 11 ans avant d’être libéré en 1974. L’ancien maire de Kaolack va renouer avec sa carrière d’avocat dès sa sortie mais il sera déjà tombé dans l’anonymat avec l’ingratitude dont il est victime de la part de ses concitoyens. Après une vie remplie, et qui lui vaudra tout de même la reconnaissance d’une jeunesse en quête d’idoles, Valdiodio Ndiaye va rendre l’âme ce jour du 5 mai 1984.
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