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Une si courte lettre ouverte à Tonton Jules Ndené. Par Amadou Tidiane THIELLO UGB/Sciences PO

Mardi 16 Mai 2017

Dans une époque où c’est l’intérêt personnel qui prime sur les valeurs républicaines, où quelques vaches se bousculent dans la quête effrénée des pâturages verts et des eaux douces, il n’est pas surprenant de voir certains utiliser quelques subterfuges pour trahir leurs convictions, si elles ont d’ailleurs existé. Mais tout compte fait, le phénomène Souleymane Ndéné est quand même le moins attendu. La transhumance est encore passée par là.


Mr l’ancien Premier Ministre vous êtes descendu plus bas, plus bas que vos prédécesseurs dans la fameuse et épineuse problématique de la transhumance. Et rien ne présageait cet acte odieux que vous venez de poser. Ce qui est assez curieux dans cette affaire est que, vous-même aviez soutenu très récemment de part et d’autres, urbi orbi que vous ne rejoindrez jamais le parti au pouvoir en l’occurrence l’Alliance pour la république.
 
En ces temps où la jeunesse sénégalaise est dégoutée par la politique du moins les pratiques et agissements de certains politiciens, vous venez encore d’accroitre exponentiellement ce sentiment et de creuser cette intensité de dégoût. Comme pour dire autrement que cet acte n’est  que la mèche qui manquait au baril.
 
Tonton Jules, le plus scandaleux dans toute cette histoire, c’est encore le fait que vous ne reconnaissiez pas cette pratique des vaches, fameuse pratique qui se nomme transhumance, dont vous avait été l’auteur. C’est un manque de considérations inacceptable envers les sénégalais que vous faites preuve dans toute cette histoire et un refus d’encaisser le coup et d’assumer pleinement votre responsabilité.
 
Tonton Jules, ce qui encore nous choque le  plus, c’est cette photo circulant sur les réseaux sociaux et faisant office de preuve d’une longue et ancienne amitié avec le président de la république, son excellence Mr Macky Sall. Si telle amitié est avérée, elle a tardé à se révéler. Les vrais amis sont toujours présents à vos côtés dans les moments les plus difficiles et non pas seulement les moments lors desquels le fleuve est calme et propice à la baignade. Tonton Jules Ndendé, où étiez-vous lorsque que votre ami subissait cette injustice au sein de votre parti et de votre régime ? Où étiez-vous ? Où n’avons-nous pas la même notion de l’amitié qui implique assistance et compassion dans les moments difficiles ?
 
Tonton Jules, ne nous prenez pas pour des enfants. Apprenez à respecter le peuple sénégalais, Arrêtez de jouer avec notre conscience. Arrêtez de prendre le peuple sénégalais comme un peuple immature politiquement car il est grand temps. Vous êtes avocat certes mais ce procès vous ne pouvez pas le remporter. Les faits sont récents et nos preuves solides pour que vous puissiez vous blanchir aussi facilement. Le peuple sénégalais ne vous pardonnerait jamais pour cette volteface spectaculaire, préméditée et à la limite inacceptable. La jurisprudence Ndendé restera à jamais gravée douloureusement dans la conscience de nous jeunesse du pays et autres sénégalais.
 
En formation en science politique, j’ai pas ici le temps de vous donner quelques notes de cours sur la transhumance pour y méditer. Ce serait d’ailleurs narcissique pour un étudiant qui peine encore à commencer son année universitaire 2016 2017. Mais je vous invite à revisiter Jean François Médard pour vous faire une idée de ce qu’est la transhumance dans toutes ses implications. D’ailleurs vous auriez dû vous  promener dans quelques départements de science politique plutôt qu’à parfaire votre anglais lors de votre séjour au pays de Tony Blair, si d’ailleurs il est avéré que vous étiez parti pour vous faire quelque idée sur la langue de Shakespeare.
 
La jurisprudence Ndendé nous a livré un cocktail de leçons sur la politique et les politiciens sénégalais mais nous retenons celle-ci et non la moins importante qu’est : en politique il ne faut jamais dire jamais en traduisant les anglais Never say never.
 
Tonton Jules, vous avez perdu mon respect et partant le respect de tous ces jeunes du pays qui veulent s’engager dans la politique. Vous avez perdu notre respect, notre confiance, nous  jeunesse qui viendra faire la politique autrement car déçue et consciente de notre mission à remplir  dans l’esprit fanonien.
En attendant Cher tonton Jules, Veuillez recevoir l’expression de mes déceptions les plus sincères.
 
 
Amadou Tidiane THIELLO
Université Gaston Berger de Saint Louis / Science Politique
thiellotidjane@gmail.com


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