Connectez-vous
NDARINFO.COM
NDARINFO.COM NDARINFO.COM
NDARINFO.COM
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte

ASSISES - INFANTICIDE : Oumy Diouf qui souffre de schizophrénie écope de 5 ans de travaux forcés

Jeudi 21 Juin 2012

ASSISES - INFANTICIDE : Oumy Diouf qui souffre de schizophrénie écope de 5 ans de travaux forcés
S’il y a une affaire qui marquera les consciences pour la présente session des Assises de Saint-Louis, c’est bien celle de la dame Oumy Diouf. En effet, cette divorcée âgée de 33 ans et mère de 4 enfants est accusée du crime de violences et privation de soins à un enfant nouveau-né et de délaissement d’un enfant dans un lieu solitaire ayant entraîné sa mort. Elle avait été inculpée le 29 décembre 2009.

Cela, après que le nommé Abdou Aziz Diagne a saisi la police, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2009, pour signaler la découverte d’un enfant nouveau-né abandonné au marché Pikine. Arrivés sur les lieux, les policiers ont constaté qu’un bébé de sexe féminin gisait à la devanture d’une cantine et qu’il serait abandonné par sa mère à la suite d’un accouchement récent, vu les traces de sang et le placenta trouvés sur les places. Sur la base des renseignements recueillis sur place, la police a pu déterminer que la mise en cause, une femme de teint noir, aurait pris la direction du quartier Léona.

L’enfant sera acheminé à l’hôpital régional de Saint-Louis où le médecin a fait savoir aux enquêteurs qu’il n’était pas bien portant du fait des traces de blessures au cou laissant présager une strangulation. Puis, il a décelé la présence au niveau du cou de dermabrasions localisées à la partie latérale gauche du cou de 3 cm de diamètre et des éraflures à la partie latérale droite du cou. Et c’est aux environs de 15 heures, le lendemain, que le médecin informa les enquêteurs du décès de l’enfant. A 16 heures, un chauffeur de taxi nommé Maguèye Ndiaye, s’est présenté au commissariat central pour leur indiquer l’auteur des faits. A la barre, le témoin dira: «Nous habitons ensemble et tout le monde était au courant de sa grossesse.


Après les faits, c’est ma grande soeur qui m’a informé et je suis allé tout de suite informer la police». Interpellée sur les faits, l’accusée a avoué avoir agi pour ne plus être la risée de la famille qui ne cesse de lui lancer des quolibets du fait qu’elle soit mère de 4 enfants de pères différents. Sous couvert de sa grand-mère devenue aveugle, l’accusée de dire devant la Cour: «le père de mon enfant est un enseignant. Nous habitions la même maison à Dakar et on se voyait souvent à l’heure du dîner dans sa chambre pour entretenir des rapports sexuels. Par la suite, je suis venue retrouver ma grand-mère à Saint-Louis et depuis je ne l’ai plus revu. Il n’est au courant ni de ma grossesse, ni des faits qui s’en sont suivis». Après la déposition de la grand-mère de l’accusée, faisant état que sa petite fille était sujette à des troubles du comportement qui étaient traités par des tradipraticiens, une expertise psychiatrique fut ordonnée. Le rapport de l’expert de l’hôpital régional de Saint-Louis, Dr Masseck Wade a pu montrer que l’accusée était atteinte de schizophrénie simple et que les faits qui lui sont reprochés pouvaient être liés à ces troubles. Revenant sur les faits, la dame Oumy Diouf confiera que «c’est vers 21 heures que tout s’est passé au marché Pikine. J’ai senti des maux de ventre et après je me suis assise devant une cantine pour y accoucher.

L’enfant a pleuré une seule fois et je l’ai pris par le cou, mais je ne l’ai pas étranglé. Je pensais qu’elle était morte, c’est pour cela que je l’ai abandonné là-bas». Et d’ajouter : «Au moment des faits, j’étais sous l’emprise de la maladie et je n’ai rien dit à ma grand-mère à la maison pour ne pas qu’elle se fatigue». L’avocat de la défense, Me Babacar Sadikh Naham a tenu à signaler que, selon les propos de la grand-mère de l’accusée, «elle a reçu toute jeune la visite d’un esprit malveillant alors qu’elle était couchée sous un baobab et depuis elle suit des thérapies traditionnelles, ce qui explique sa situation psychologique». La Cour a condamné la dame Oumy Diouf à une peine de 5 ans de travaux forcés pour le délit d’infanticide.
Néné J. Ndiaye
Le Populaire


Nouveau commentaire :
Twitter

Merci d'éviter les injures, les insultes et les attaques personnelles. Soyons courtois et respectueux et posons un dialogue positif, franc et fructueux. Les commentaires injurieux seront automatiquement bloqués. Merci d'éviter les trafics d'identité. Les messages des faiseurs de fraude sont immédiatement supprimés.