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Déficit d'infrastructures : les acteurs culturels crient leur désarroi

Jeudi 16 Juin 2011

Déficit d'infrastructures : les acteurs culturels crient leur désarroi
La ville de Saint-Louis qui a toujours été très culturelle n’a plus les moyens de garder ce statut puisqu’il n’y a pratiquement plus d’infrastructures propres à la culture en dehors des structures privées. Une situation que dénoncent les acteurs culturels que les autorités ne semblent pas entendre.

Beaucoup de manifestations culturelles se passent dans la ville de Saint-Louis, mais les infrastructures publiques ne sont pas au rendez-vous, à part celles des privés ou il faut payer pour organiser sa manifestation, ce que décrient les acteurs culturels, pendant que les autorités font la sourde oreille. Selon Louis Camara, écrivain, Grand Prix du président de la République pour les
Lettres, il y a l’Institut culturel et linguistique de la Coopération française, le Centre Culturel Jean Mermoz, le Quai des arts, où il faut payer pas moins de 400 000 f pour organiser un évènement. Leurs directeurs ne demandent pas l’avis aux gens et choisissent les programmes qui les arrangent. « Ce sont des sommes qui ne sont pas à la portée de tout le monde, ici, ce qu’il faut, c’est soit des espaces administratifs soit privés. Le Rogniat sud aurait pu être un espace culturel mais les travaux ont été arrêtés » dit-il.
Le Centre culturel qui est au niveau du Conseil régional a été lancé,lors du Festival Mondial des arts nègres et il nous apprend que l’ancien ministre de la culture Mamadou Bousso Lèye avait eu une prise de bec avec Mame Sèye Diop, la comédienne, parce que le plafond avait blessé le directeur du Centre, Emmaunel Bappti Sène.
Et depuis, le ministre n’y est pas revenu. Ce bâtiment effectivement est en état de délabrement très avancé et il faudra bien le réparer pour pouvoir complètement le réhabiliter : « Le centre est scindé en deux, la bibliothèque est à Sor et l’administration au nord, c’est absurde ! Il y a peut-être l’espace jeune en face du stade maître Babacar Sèye qui est très bien et très sollicité, l’Ugb c’est bien, mais c’est loin et elle reste élitiste, la Chambre de commerce, aussi, en plus de la location. Les infrastructures culturelles sont vraiment inexistantes à Saint Louis » se désole l’écrivain. Et même le siège des poètes de la ville, qui regroupe d’éminentes personnalités, n’est pas digne de leur rang de créateur puisqu’ étant très exigu.
Le silence des autorités n’arrange pas également la situation, puisque Cheikh Bamba Dièye est pratiquement tout le temps absent de la ville et nous avons même essayé de lui parler : « La mairie ne participe pas du tout, le maire ne nous reçoit jamais, et il faut un espace disponible oû les gens n’auront pas à beaucoup payer, il faut qu’il y ait cet aspect social» argumente Louis Camara. Un autre aspect est aussi déploré par le poète celui « du consensus autour de la culture à Saint-Louis, les acteurs ce sont des électrons libres ; ils ne se mettent pas ensemble pour créer une harmonie autour de la culture ». Enfin,Louis Camara d’affirmer que toutes les branches de la culture devraient avoir leur propre siège « la littérature, la danse, le théâtre, la musique , tous doivent avoir leur espace, il ne faut pas tout laisser aux mains des toubab» !

Oumou Sidya DRAME (Envoyée spéciale) (Le populaire)


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