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Le Piège Macky SALL

Mercredi 28 Décembre 2011

Le Piège Macky SALL
L’Election présidentielle, a-t-on l’habitude d’entendre, est la rencontre d’un homme et d’un peuple. Cette rencontre est le fruit de la conjonction circonstancielle de plusieurs facteurs qui vont des considérations des plus banales à des critères plus logiquement structurées.
Le Sénégal est à la croisée des chemins. D’énormes défis poignent quant à son avenir, avec cette crise mondiale accrue. Ils se déclinent en terme :
• De nécessité de la restauration de la dignité de l’Etat et de la crédibilité des institutions, sine qua none au recouvrement de la foi du peuple en la République ;
• De mise en œuvre d’une politique de réhabilitation de l’agriculture, moteur de toute économie aspirant à l’émergence ;
• De mise en œuvre d’une politique énergétique efficace à même de relancer la compétitivité de nos entreprises en profonde difficulté
• De mise en œuvre d’une politique de décentralisation réelle, rapprochant les gouvernants des gouvernés, impliquant davantage les populations dans la gestion de l’Etat, et impulsant le développement à la base.
Le tout concourant à une politique de l’emploi innovant garantissant à chaque sénégalais un revenu décent à même de couvrir ses besoins élémentaires.
Ainsi, l’Election présidentielle de 2012 est une consultation à enjeux réels où le peuple souverain devra choisir entre l’amateurisme dans la conduite des affaires de l’Etat et le choix objectif de la rupture et du véritable changement. Cette approche dichotomique aux profils pluriels nous impose des critères de choix responsables et non des considérations d’ordre émotionnel.
En 2008, Macky Sall a été débouté injustement de la présidence de l’Assemblée Nationale. Evincé de son poste de numéro 2 du parti, il quitte le PDS, poussé à la porte. Drapé de la tunique populiste de martyr, il décide de briguer la magistrature suprême .Voilà en résumé l’histoire politique significative de Macky Sall.
Après cette anamnèse, il serait judicieux de revenir à notre raisonnement et de se poser la question de savoir si la compassion est un critère objectif de choix. Devons nous voter pour quelqu’un qui n’a de mérite que celui victimiste ?
Que non !
Macky Sall est celui qui s’arroge l’apostolat de l’éthique politique. Et pourtant, pour garder les prestiges du pouvoir, il n’a pas hésité à étaler sa dignité, la livrant au piétinement de son maître d’alors Abdoulaye Wade. Faisant la navette entre Touba et Tivaouane, il a cherché à tout-va, des adjuvants pour recouvrer le pardon du Président. Peut-on légitiment professer l’éthique lorsqu’on est dénué de toute dignité ?
Que nenni !
Macky Sall est celui qui se veut le chantre de la constance et de la cohérence. N’est il pas étonnant, que celui qui se targue d’avoir donné corps aux grands projets du président Wade, soit le même qui dénonce publiquement leurs gestions gabegiques et dispendieuses ? Il nous promet un gouvernement d’au plus 25 ministres alors qu’il a dirigé les gouvernements les plus pléthoriques de l’histoire de ce pays. De deux choses l’une :
• Soit Macky Sall est responsable de cette gestion : dans ce cas c’est un piètre gestionnaire ;
• Soit c’est une marionnette qui subit sans rechigner la loi de son maître, dans ce cas il n’a pas le courage de ses idées.
Qui du gestionnaire d’une prodigalité avérée ou de la marionnette sans l’initiateur de ses mouvements ferait un bon président?
Ni l’un, ni l’autre !
Dans son programme, il milite pour la réduction du train de vie de l’Etat d’une part, et de l’autre il prévoit de maintenir le sénat. Ne nous y trompons pas ! Macky Sall n’est pas celui qui appliquera la politique rupture dont le Sénégal a tant besoin. Le maintien de cette institution budgétivore, dont on peut valablement se passer, n’est que l’adhésion à une longue pratique politicienne qui ne date pas d’aujourd’hui. Comme Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, Macky Sall prévoit de caser la clientèle politique qui grossit aujourd’hui dans ses rangs. Ceci n’est que le signe avant-coureur de la reconstruction programmée d’une classe politique détenant le peuple en otage depuis les indépendances ; les positions changent, mais les hommes demeurent.
La compassion est un sentiment auquel, et nos traditions, et notre foi religieuse nous prédisposent. Elle ne peut toutefois constituer un critère responsable de choix. Gardons nous, chers concitoyens, de nous tromper de capitaine ; le naufrage n’est pas loin !

Master MEMS


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